Le Roy a fait battre tambour


Le Roy a fait battre tambour (bis)
Pour voir toutes ces dames.
Et la première qu'il a vue
Lui a ravi son âme.

 
"Marquis dis-moi, la connais-tu ? (bis)
Qui est cette jolie dame ?"
Le Marquis lui a répondu :
"Sire Roy, c'est ma femme."

"Marquis t'es plus heureux que moi (bis)
D'avoir femme si belle.
Si tu voulais me l'accorder,
Je me chargerais d'elle."

"Sire si vous n'étiez pas le Roy, (bis)
J'en tirerais vengeance.
Mais puisque vous êtes le Roy,
A votre obéissance."

"Marquis, ne te fâche donc pas ! (bis)
T'auras ta récompense.
Je te ferai dans mes armées
Grand Maréchal de France."

"Adieu ma mie, adieu mon coeur, (bis)
Adieu mon espérance !
Puisqu'il nous faut servir le Roy
Séparons-nous d'ensemble !"

La Reine a fait faire un bouquet (bis)
De jolies fleurs de lys;
Et la senteur de ce bouquet
A fait mourir Marquise.
Ce chant fait certainement allusion,
comme la plupart des chants, à une
anecdote et des personnages réels.
Henri IV et Gabrielle d'Estrée,
Louis XIV ou le Duc de Bellegarde
et une favorite ? Le flou demeure.
Quoiqu'il en soit, le texte a été
retrouvé en 1842 en Sologne et sa
première publication remonte à 1886.
Edith Piaf et Yves Montand ont achevé
d'introduire définitivement cette chanson
dans la tradition et le coeur français.

Variantes
(entre le dernier et l'avant dernier couplet)
:

Le Roy l'a prise par la main,
L'a mené dans sa chambre.
La Belle en montant les degrés
A voulu se défendre.

Marquise, ne pleurez pas tant !
Je vous ferez Princesse,
De tout mon or et mon argent
Vous serez la maitresse.

Gardez votre or ! Et votre argent
N'appartient qu'à la Reine.
J'aimerais mieux mon doux Marquis
Que toutes vos richesses !